Tomate Arthur Fowler

Tomate Arthur Fowler

Voilà l’une des rares tomates oranges faisant partie de l’héritage horticole québécois. Si vous la cultivez, vous remarquerez qu’elle l’est autant par sa pelure qu’au niveau de sa chair. La citation suivante est celle qu’on retouve le plus souvent sur le net:

Variété qui fût cultivée pendant plus de 20 ans à Montréal par le Dr Fowler et transmise à François Lebel, membre du semencier du patrimoine en 1998.

Mais comme vous savez, nous aimons bien aller un peu plus loin qu’une simple description sommaire et  apporter un  nouvel angle plutôt qu’une simple reproduction de texte.

Ainsi, nous avons pu, grâce à Monsieur Lebel, obtenir les coordonnées d’Arthur Fowler afin d’y poser de plus amples questions sur cette tomate.

Arthur Fowler en 2011 (source: Arthur Fowler)

En effet, nous avions la chance de parler de vive voix au principal intéressé qui s’est dit flatté d’avoir une tomate à son nom par Monsieur Lebel. Né en 1951, il étudie l’acupuncture à l’Institut d’Acupuncture du Québec où, suite à son stage à ‘Institut de Médecine Traditionnelle Chinoise du Canada, il obtient son doctorat en 1974. Depuis, il oeuvre dans ce domaine. C’est grâce justement à son métier qu’il rencontre François Lebel en 1998 où, par hasard, ce dernier lui fait mention de son intérêt pour la culture d’anciennes variétés. Coïncidence, Monsieur Fowler cultive une tomate orange depuis 1978 obtenue par une dame de Saint-Jean-sur-Richelieu; elle-même l’ayant cultivé, selon ses souvenirs, depuis très longtemps. Malheureusement, il n’arrive plus à se souvenir du nom de cette dernière, depuis combien d’années elle la cultivait, ni où elle avait obtenu ses semences. Avis à ceux qui font des recherches historiques sur les anciennes variétés, vous avez maintenant un point de repères géographiques où poursuivre vos investigations.

Intérieur de la tomate Arthur FowlerNénmoins, il apprécie cette tomate peu acide, contenant peu d’eau et ayant un bon rendement (fruits entre 175 et 340 grammes). Il la consomme surtout fraîche en salades ou dans les sandwichs. Il nous précise que la variété est sujette à l’éclatement si son apport en eau est irrégulier. Même s’il ne la cultive presque plus aujourd’hui, il nous explique qu’il débutait ses semis intérieurs vers la fin de mars et pouvait ainsi goûter ses premières tomates vers la fin juin-début juillet. Précisons qu’elle était cultivée dans la région de Montréal (zone 5A) et considérée tardive par Monsieur Lebel (85 jours).

Qui plus est, les expérimentations de  ce dernier penchent davantage vers un plant « indéterminé » soit entre 1,2 et 2 mètres. Donc nécessitant un tuteur. Durant l’entrevue, même si Monsieur Fowler souligne qu’il n’a jamais détecté de maladies spécifiques, de nombreux commentaires sur les blogues et les forums de discussion semblent confirmer sa prédisposition à certaines d’entre elle (non spécifiées malheureusement).

Toutefois, l’ensemble des écrits font état de fruits savoureux de grande qualité, estimés et de bonne conservation.

Nous tenons à remercier chaleureusement Messieurs Fowler et Lebel pour leur temps, leur précieuse collaboration et les photographies numériques. Celles-ci étant bien entendu interdites de reproduction sans leur consentement.